Tuesday, August 14, 2012

Asura's Wrath


God of War n'est pas une série pour laquelle j'éprouve des sentiments forts, mais j'en reconnais l'influence sur le design de jeu contemporain. Du ton de rage tonitruant aux batailles d'une échelle colossale en passant par les inévitables "quick-time events", difficile de nier l'efficacité de base de ses composantes les plus persistantes. À tous ces égards, les concepteurs de la production japonaise Asura's Wrath ont très certainement bien retenu leurs leçons, et ont peut-être même pensé qu'ils tenaient entre leurs mains une progéniture honnêtement supérieure à son modèle.

J'aimerais dire qu'il n'en est rien, mais le fait est que j'ai de loin préféré cette bouillie vulgaire et un peu poseuse à la prétendue divinité de jeux d'action modernes. Asura's Wrath est un jeu d'une bêtise incommensurable, mais aussi d'une intensité foudroyante et d'une cohérence esthétique qui, plus souvent qu'autrement, l'honorent. C'est quelque chose comme l'énergie soutenue, la démence de ses péripéties ou même le dévouement à un sens du spectaculaire complètement démesuré qui le sauvent de l'insignifiance complète.




Outre l'inébranlable conviction du protagoniste, dont tous les éléments du jeu soutiennent la superpuissance, c'est la construction en brefs épisodes qui marque le meilleur point de cet ensemble assez rudimentaire. Toujours bien dosé, ce format calqué sur les séries d'anime découpe l'histoire somme toute assez bancale en tranches dramatiques d'une belle autonomie. Le tout laisse un amas d'impressions mixtes, de l'hilarité au dégoût à la franche admiration, qui font qu'on aurait du mal à me convaincre de considérer Asura's Wrath comme autre chose que de la savoureuse vidange.

Verdict: MODÉRÉMENT RECOMMANDÉ, pour un plaisir coupable et inlassablement puéril, mais souvent exaltant et remarquablement bien ficelé.

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