Sunday, August 19, 2012

BasketBelle


BasketBelle est une perle d'une rare individualité dans une mer d'exercices génériques. C'est le cadeau précieux d'un ami au grand coeur, en quête de richesses et de sensations nouvelles. C'est la première sortie commerciale de Michael Molinari, alias Bean, auteur du mémorable (et gratuit) But That Was [Yesterday], et l'une des plus belles productions indépendantes de 2012.



Tel qu'éloquemment résumé dans une critique sur Nightmare Mode, BasketBelle est construit pour évoquer l'idée de son activité centrale, le basketball, beaucoup plus que sa réalité concrète. Par une remarquable synergie du dessin, de la musique et du design interactif, le jeu mêle les mouvements et rythmes de base du sport à une abondance d'éléments relevant du pur onirisme. Il a aussi l'originalité de confiner ses passages les plus traditionnels à sa première poignée de tableaux, consacrant le reste de sa durée à une série de virages fantaisistes réjouissants. BasketBelle change d'idée comme de chemise, mais il le fait toujours au profit de la narration et du mouvement d'ensemble, fuyant le surplace ludique au même titre que son protagoniste pourchasse sa jeune soeur.

Dans un billet récapitulatif publié le 8 août, Bean annonçait avoir vendu 106 exemplaires de son jeu depuis sa sortie le 5 juillet. C'est bien trop peu pour l'attention qu'il mérite. BasketBelle se termine en un peu moins d'une heure et sans grand effort, mais contient plus de surprises, de flashs de design intéressants et de moments de poésie que bien des jeux n'en véhiculent en vingt fois la durée. C'est un ouvrage simple et pur, "made with love and cardboard", qui témoigne d'une recherche continue de la part de son talentueux auteur.

Verdict: TRÈS RECOMMANDÉ, pour une explosion de créativité libre et touchante, et pour encourager l'un des artistes les plus prometteurs de la scène indépendante.

BasketBelle est aussi disponible sur Desura.

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