Sunday, August 12, 2012

Dyad


Sorti un peu de nulle part et très bien accueilli par la critique en juillet, Dyad est une méchante drôle de bête. C'est un jeu aux profondes racines d'arcade, crinqué aux impératifs de vitesse et de bonne performance, mais tout autant et sinon plus une exploration audiovisuelle visant la totale saturation des sens. Le résultat est unique, étourdissant, parfois transcendant.




Dyad commet la gaffe, facilement pardonnable dans son cas, de comporter un peu plus d'explications qu'il n'en aurait vraiment besoin. Chacun de ses 27 tableaux altère un peu les règles et conditions de réussite, mais les abondantes inscriptions détaillant ces variations sont vite oubliées une fois la course lancée. En effet, Dyad est un jeu qui s'apprivoise au moins autant par la sensation, en s'abandonnant aux tourbillons de couleur et à la brillante partition modulaire, qu'il ne se décode par la raison, et son recours à l'écrit ne s'avère souvent qu'un encombrement un peu redondant.

Bémol plus sérieux cependant: le jeu est non seulement exclusif à la console PS3, mais conçu pour les téléviseurs haute définition au point de sérieusement défavoriser les détenteurs d'écrans plus modestes. Aussi superflus soient-ils, lesdits murs de texte s'avèrent très difficiles à décrypter, et l'action peut surtout devenir ardue à lire sous la constante avalanche d'effets psychédéliques. Un peu de tâtonnements et de concentration peuvent suffire à contourner ce problème toutefois, et Dyad a le mérite d'être un jeu assez prenant pour justifier cet effort supplémentaire.

Verdict: RECOMMANDÉ, pour la pureté du concept, l'audace du style et la beauté de l'exécution.

Aussi conseillé: Proteus, jeu d'exploration paisible co-réalisé par le concepteur sonore David Kanaga, dont la signature est très reconnaissable dans Dyad.

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